•  Mon combat doux

    Une fois que je quittai les jupes de ma mère pour aller au collège, ce fut une autre histoire ; timide et réservée, j'étais quelque fois (bien que moins que certaines de mes collègues) la risée de mon école. Le travail de mon père ne me permettait pas d'être entièrement satisfaite de mes vêtements mais je tentais désespérément de convenir au mode collégienne que nous devions tous avoir. Je n'avais pas conscience à cette époque des années 80, de ces stupidités accablantes, alors pour plaire aux garçons, je faisais ce que la mode me demandait. Maquillage, musique, tout y passait bien que mes parents criaient après moi. C'est à 13 ans que je vécus ma première relation amoureuse avec un garçon (je ne me souviens plus de son nom) mais il me semble qu'il s'agissait de mon premier vrai baiser. Je fus drôlement choquée par cette forme de baiser baveux, qui dépassait des lèvres de ce garçon complètement effarouche mais dont la bouille me plaisait. Il m'attrapa la main une deuxième fois pour me ré-embrasser comme si la première fois n'était pas suffisante pour comprendre qu'il était sale de faire cela. On resta « petits amis » quelques jours aux yeux des gens mais nous étions incapables de faire des câlins et de se dire des mots doux, comme j'avais tant rêvé.

     

    Il est vrai que je regardais beaucoup les filles, sans pour autant me poser des questions. C'est à 15 ans que je fis la connaissance d'une jeune fille qui se déclara « lesbienne » haut et fort. Admirative face à sa force, elle ne tarda pas à voir que j'avais un faible pour les femmes. Je sortis avec elle pendant quelques mois et je vécus des moments fantastiques. C'est là que mes proches apprirent cette « tendance » comme ils disaient. Je n'eus pas d'autres relations avec les garçons et très peu avec les filles. A 21 ans, je rencontrai Lilia et vous pouvez voir la suite sur un autre article.

     

    J'ai tiré en clair les gros traits de ma jeunesse. Je ne tarderais pas à faire les détails qui me paraissent essentiels pour compléter ce blog.


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  • Tous d'abord, je suis née près d'A***, j'étais la première de mes parents. Je peux dire que j'ai vécu d'excellent moments dans ma première maison, qui était fort grande et sympathique. J'avais une chambre spacieuse, des poupées, un dînette, des baignoires pour les poupons. Lorsque mon frère vint au monde, il s'empara lui-même de mes jouets et venait, sans remord, dans ma chambre. Nous jouions aux voitures, au docteur, à papa et maman, nous avions une grande complicité. Mon frère a toujours ri (et ri encore !) de me voir jouer avec les mains. C'était une grande passion pour moi, je jouais avec mon corps, mes mains, mes pieds. C'est dans cette grande chambre que je vécus aussi mes premiers moments de ma vie sexuelle, avec mon vieux nounours...qui disparut un jour...snif.

    On déménagea ensuite mais pas bien loin de la première maison. Nous avons construit cette maison, j'étais heureuse. Je compris bien plus tard que j'appréciais encore mieux le confort de cette grande maison, l'enterrement de mon cochon d'inde, la balançoire, le batteur et le Perroquet de la voisine qui parlait.

     

    J'avais mon petit ami avec qui il était déjà question de mariages et d'enfants (3 plus précisément !) J'éprouverais aussi une grande admiration pour une fille, prénommée Aurore me semble t il, une grande amie à ma cousine. Je lui disais « ma préférée c'est elle, c'est la plus belle » J'avais remarqué son visage lorsque je pataugeais (à 9 ans) dans la piscine miniature de ma nourrice, gênée d'être en culotte, je l'avais vu me sourire. Je garde encore son sourire d'enfant dans mes souvenirs, pourtant Dieu sait qu'elle aussi a dû changer de visage...


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  • J'aimerais sincérement parler de mon enfance ; mes premières amours, mes amitiés, mes parents.

    Seulement je ne sais pas si j'en serais capable, si je serais capable de me souvenir de tous ces moments magnifiques que j'ai vécus durant des années. Sans compter les difficultés qui ont mis du piment dans ma vie.

    J'aimerais aussi écrire sur mon homosexualité, mon adolescente, les filles et les garçons, les bisous, les caresses et mes durs passages à vide.

    J'ai eu envie de mourir, oui, parce que j'étais une enfant homosexuelle, gay, lesbienne, guine, gouine...J'étais tous ça et je ne voulais pas l'être.

    J'ai fini par l'accepter. Je pense que ces passages là pourraient aider les adolescents (et les adultes) qui ont une sexualité différente de leur parent !

    Après la naissance de ma fille, ou durant le mois de septembre, j'essaierais d'écrire avec quelques détails, ces moments de ma vie qui m'ont permis de vivre aujourd'hui. Qui me permettent de vivre pleinement ma vie de femme à femme et de mère ...


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  • Voilà que j'ai ramassé le linge, malgré ma lourdeur et les coups de pieds de mon bébé. Je passe malgré tout mon temps devant cet ordinateur, je trouve les minutes et les heures extrêmement longue. L'absence de Lilia devient un supplice, je me surprends à la pleurer. Pourtant, elle sera là à 17 heures. Son temps de travail varie suivant la semaine, ses jours de congés aussi.

    Xavier risque de passer tout à l'heure, pour boire l'apéro. Je ne suis pas certaine que ça soit une bonne idée vu ma dégaine et ma vie fatiguée ; pourtant je me ferais un plaisir d'avoir des gens chez moi. Je ne suis pas fière de vouloir "jeter" le futur père, c'est finalement égoïste mon attitude. Mais ce ventre est très encombrant, je n'arrive même plus à prendre ma femme comme avant. Nos relations sexuelles, si je puis dire, sont sensiblement absentes !


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  • Il est difficile d'inscrire exactement quels sont mes désirs de femme. Je suis la femme d'une femme. C'est magnifique. Je crois qu'il n'y a pas plus beau qu'une femme. Lilia est une compagne magnifique, elle occupe ma vie depuis huit ans déjà, huit ans. Nous avons vécu tant de choses fantastiques ! Si l'on va par là, mon désir le plus fou, le plus beau, le plus logique aussi, c'est qu'elle reste la femme de ma vie. Qu'elle soit la femme de ma vie. La mère de mes enfants. Je pourrais écrire un roman sur elle, sur ces cheveux, ses gestes, ses vêtements, sa voix, sa douceur et sa peau. J'ai l'impression que je n'en finirais jamais. Lilia ne fait pas bien la cuisine, elle sourirait de me voir écrire ça. Elle ne connaît pas l'existence de ce blog, du moins pas encore. Je lui dirais un peu plus tard. Elle y mettrait certains commentaires, peut-être ne serait-elle pas d'accord avec mes idées et mes envies ? Nous avons cependant, des points communs qui permettent de bien se comprendre et cela depuis le début.

     

    Lorsqu'on ne vivait pas ensemble, c'était encore très différent, nous vivions des journées et des nuits sensationnelles, passionnelles et sensuelles, c'était plus que de l'amour, c'était même une passion, une obsession. J'avais l'impression d'avoir toujours envie d'elle. Elle avait l'impression d'avoir toujours envie de moi.

     

    En emménageant ensemble, nous avons appris à mieux nous connaître ; nous étions proches et lointaines. Je faisais la cuisine, elle, le ménage. Il n'y avait pas de machisme, il n'y avait pas de « va me chercher une bière » On se respectait l'une l'autre. Je ne cache pas nos nombreuses disputes, à cause de la panne du réfrigérateur, des sorties le soir, et puis du lit cassé. Nous avons cependant vécu d'excellentes histoires. Jeunes, nous aimions boire et fumer, actuellement, nous avons dû baisser la consommation d'alcool (moi arrêter !) ainsi que la consommation de tabac. Je sais que Lilia fume un peu mais elle est raisonnable. Elle le fait en mon absence pour ne pas me donner l'envie.

     

    Actuellement, je vois que le bébé qui vient peu à peu nous met la pression. Lilia court à droite à gauche pour les derniers achats. J'ai peur pour les fins de mois qui risquent, au début, d'être difficiles. Mes parents m'ont promis de m'aider en cas de soucis majeur. Je ne me fais pas de sang d'encre pour les habits de l'enfant, tout le monde a tendance à acheter cela, avec des peluches. Je ne parviens pas à m'enlever les images de bébé dans la tête. Quant à l'appréhension des maladies, j'en cauchemarde la nuit. Lilia me réveille car je pleure et je pousse des cris aigus. J'avoue que mon moral, aujourd'hui, n'est pas à son maximum. Tout le monde a hâte d'y être ; je crois.


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